Florian Grill et la FFR : une année sous haute tension… mais le rugby français respire enfin

Après douze mois qui ont mis ses nerfs et ceux de la Fédération à rude épreuve, Florian Grill raconte comment il a piloté le rugby français à travers la tempête. Entre drames, déficit colossal et clubs sous tension, la maison brûlait… et pourtant, la lumière semble enfin poindre pour la FFR.

“On termine lessivé” : une présidence sous pression et une saison d’émotions fortes

Pas de détour : pour Florian Grill, cette première année complète à la tête de la FFR a ressemblé à une course d’obstacles XXL. De l’assemblée générale à Clermont-Ferrand, où il a affronté critiques et interrogations, jusqu’aux épreuves bien plus dures, le président a encaissé les coups.

La disparition du jeune Mehdi Narjissi lors d’un déplacement en Afrique du Sud, puis celle de Nicolas Haddad (15 ans, mort sur le terrain), ont laissé des traces. Grill le reconnaît : gérer l’émotion, la colère, parfois l’incompréhension, a été “de loin le plus dur”. La fatigue n’est pas qu’un mot, c’est un état.

Des finances dans le rouge, mais la Fédération sort la tête de l’eau

Le tableau des comptes n’avait rien d’une jolie fresque. À son arrivée, Grill avoue avoir découvert un gouffre, largement creusé par les conséquences de la Coupe du monde en France. Il pensait avoir du pain sur la planche, il a trouvé une boulangerie en ruines…

Pourtant, lors du congrès de la FFR, il a promis aux clubs : “zéro impôt supplémentaire”, tout en assurant que les comptes allaient “virer au vert”. Comment ? Grâce à une gestion au cordeau, quelques économies, un pilotage précis, et de nouveaux revenus qui redonnent de l’air au rugby tricolore.

Des clubs écoutés, un congrès nouvelle version

Changement d’ambiance lors du 100e congrès de la FFR : cette fois, Grill et son équipe ont misé sur la discussion directe avec les clubs. Fini le grand oral en mode conférence, place à l’agora, où chacun peut poser ses questions, pointer ce qui ne va pas et réclamer des réponses sans filtre.

“On doit écouter, on doit entendre”, répète Grill, qui veut jouer collectif. Ambiance franche mais constructive, avec l’idée de renforcer la confiance, même après les tempêtes.

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Le jackpot des 6 Nations change la donne

L’un des petits miracles de l’année, c’est la négociation réussie autour des revenus du Tournoi des 6 Nations. La FFR a obtenu une part plus généreuse, un vrai coup de pouce pour les finances, qui permet d’assurer l’avenir sans taxer davantage les clubs. Ce nouvel accord européen tombe à pic et redonne du souffle à tout le système, en évitant de fragiliser la base du rugby amateur.

Fatigue, fierté et promesses pour la suite

Le mot revient sans cesse dans la bouche de Grill : épuisé. Mais, pour lui, le jeu en valait la chandelle. “On a bougé les lignes, on sent que le rugby est derrière nous”, glisse-t-il, rendant hommage aux salariés et bénévoles. Au bout d’une année agitée, le président affiche une forme de fierté discrète : la FFR n’est pas sortie d’affaire, mais la trajectoire redevient lisible, les comptes s’assainissent, et la relation avec les clubs repart sur de meilleures bases.

Pour Florian Grill, le plus dur semble derrière. Après cette saison sous tension, la Fédération veut tourner la page, apaiser le climat et remettre le rugby français dans le bon sens.

Source : Rugbyrama

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J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO