Le Stade Français reçoit la Section Paloise ce samedi, à Jean Bouin (16h30). Treizièmes et barragiste à l’heure de l’écriture de ces lignes, les Parisiens, ne devront pas se manquer, face à un concurrent direct pour le maintien. Déjà le match de la dernière chance ?
Un duel entre concurrents directs
Défait à Vannes (33-28), il y a maintenant presque trois semaines, le club de la capitale n’en finit plus de sombrer dans les abysses de notre championnat. Treizième et barragiste, ce dernier sort pourtant d’une récente demi-finale de Top 14, acquise lors du précédent exercice. Sur le papier, l’effectif parisien, s’il ne rivalise peut-être pas avec les trois ou quatre ténors de notre championnat, a de quoi jouer la qualification et se hisser comme un sérieux prétendant au top 6, sans aucun doute. Mais les innombrables accrocs en interne, sous fond de tensions entre membres du staff, la mauvaise dynamique et le manque de confiance, ont tous été la cause de ce déclassement.
Alors samedi, les aficionados de la formation parisienne, attendent autant qu’ils redoutent cette confrontation. Face à Pau, dixième et cinq points devant les partenaires de Paul Gabrillagues, les soldats roses n’auront pas le droit à l’erreur, dans ce qui s’apparente à l’un des matchs les plus importants de ces dernières années. C’est bien simple, une défaite à domicile, face à un concurrent direct pour le maintien, pourrait déjà sonner le glas des espoirs locaux, les adversaires des Parisiens dans la lutte au maintien, ayant tous l’occasion de s’éloigner de la zone rouge. Perpignan, onzième accueille Castres, Lyon, neuvième reçoit La Rochelle alors que le Racing douzième, sera, lui aussi, plus que jamais attendu au tournant lors de la réception de Vannes, lanterne rouge. Et Louis Carbonel ne s’y trompait pas, invité de l’émission des mauls et des débats pour Midi Olympique : « Tout ça met un peu de temps et aujourd’hui, on n’a plus beaucoup de temps, on est pressés parce qu’il faut des résultats. On est tous des compétiteurs et il y a urgence à gagner. »
Comme d’habitude, une victoire et tout est relancé. Et Paris en a largement les moyens.
Paris favori, Barré de retour
Monument en péril, les protégés de Thomas Lombard ont, sur le papier, de quoi battre une Section Paloise fébrile, qui n’impressionne pas outre mesure, mais qui dès septembre, s’était préparée à activer le mode maintien. Certaines individualités semblent supérieures chez les soldats roses. Toujours est-il qu’il faudra confirmer sur le terrain, chose trop peu entrevue depuis le début de saison. Le manque de confiance criant peut expliquer cette frilosité dans le jeu. Mais il ne faudra pas que les Stadistes la jouent petits bras et devront, au contraire, réitérer les belles performances aperçues à Jean Bouin face à Clermont, au Racing ou à Northampton, avec à chaque fois des prestations pleines sur lesquelles ils peuvent s’appuyer et construire.
Surtout, ils pourront compter sur le retour précieux de Léo Barré, remis de sa commotion et pas retenu dans la liste premium de Fabien Galthié. Vous l’aurez donc compris, nous sommes à un moment charnière de la saison. Mais c’est à chaque fois au pied du mur, que le Stade Français a su relever ses plus gros défis. À cette génération, d’écrire une nouvelle page.