Quatre ans après leur dernière apparition dans le top 6, les Clermontois reviennent dans la course au Brennus. Vendredi soir, ils défient l’Aviron Bayonnais au stade Jean-Dauger dans un barrage qui sonne comme un tournant.
Une dynamique retrouvée, malgré quelques incertitudes
L’ASM Clermont a arraché sa qualification pour les phases finales lors de la dernière journée à Montpellier, scellant une saison en dents de scie sur une note plus prometteuse. Après une longue période sans participation, le club auvergnat se hisse à nouveau dans le haut du classement du Top 14, porté par une fin de saison convaincante sous la direction de Christophe Urios.
L’effectif retenu pour ce déplacement à Bayonne ne réserve pas de grandes surprises. Le staff a reconduit, sauf imprévu, la même ossature que celle victorieuse face à Montpellier. Irae Simone, touché à un ischio-jambier mercredi, reste incertain et sera testé lors de la mise en place à Hendaye. En revanche, Marcos Kremer (cheville) et George Moala ne devraient pas figurer sur la feuille de match.
Un banc musclé pour résister à Jean-Dauger
Conformément aux derniers entraînements tenus mercredi sur la pelouse du stade Marcel-Michelin, la stratégie du staff clermontois s’oriente vers la stabilité. La configuration travaillée en « mode match » laisse présager une équipe type avec un banc à 6 avants et 2 arrières, où Sébastien Bézy et Anthony Belleau devraient assurer la gestion des dernières minutes.
Face à un Aviron Bayonnais intraitable à domicile cette saison, cette profondeur de banc pourrait s’avérer précieuse pour résister à la pression et tenir sur la durée, dans une ambiance annoncée brûlante à Jean-Dauger.
Le retour de Clermont dans le top 6 : une renaissance sous Urios
La qualification en phase finale vient clore une longue disette de quatre années, période durant laquelle le club auvergnat avait perdu pied, loin de ses standards d’antan. L’arrivée de Christophe Urios fin 2022, après un départ compliqué de Bordeaux-Bègles, a marqué le début d’un travail de reconstruction.
Ce retour en barrage n’est pas un aboutissement, mais plutôt un premier jalon dans la tentative de reconstruction d’une équipe à l’identité longtemps floue. Urios, artisan de ce renouveau, n’a pas pris part à la conférence de presse de mercredi, déclarant qu’il était encore « trop tôt pour parler ». Une posture qui illustre l’état d’esprit actuel du staff : lucide, prudent, mais ambitieux.
Entre pression basque et promesse d’un renouveau
Le barrage face à Bayonne représente un test grandeur nature. L’ASM pourra-t-elle s’imposer en déplacement, dans un stade hostile, face à une équipe qui n’a perdu qu’un seul match à domicile cette saison ? Ce match permettra de jauger la solidité mentale et physique des Clermontois et leur capacité à franchir un cap supplémentaire.
Le groupe affiche une certaine continuité, gage d’une confiance renouvelée, mais reste suspendu aux aléas physiques de ses cadres. Dans ce contexte, la gestion de la rencontre et l’apport du banc pourraient faire la différence.
Une page se tourne pour l’ASM
Quoi qu’il arrive vendredi soir, ce barrage marque un tournant. Après plusieurs saisons de doutes et d’errances, Clermont retrouve le goût de la phase finale. La qualification n’efface pas les lacunes d’une saison irrégulière, mais elle pose les bases d’un nouveau cycle sous la houlette de Christophe Urios.
La rencontre face à Bayonne ne sera pas seulement un match à élimination directe : elle sera aussi un révélateur du potentiel retrouvé ou des limites encore présentes dans le projet auvergnat.
Source principale : L’Éveil, Sud Ouest
J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO