Avant de recevoir Lyon au Michelin, Christophe Urios met la pression sur ses jeunes joueurs. Le top 6 est encore jouable, mais le droit à l’erreur n’existe plus.
Une série décisive qui commence à la maison
Clermont entame un triple rendez-vous au Michelin qui pèsera lourd dans la balance. Ça commence ce samedi (16h30) avec la réception du LOU, un adversaire direct dans la course à la phase finale. L’enjeu est clair : tout faux pas compliquerait sérieusement les ambitions auvergnates.
Après un match frustrant à Toulon — où les Clermontois sont repartis bredouilles malgré un contenu plutôt satisfaisant — Baptiste Jauneau n’y va pas par quatre chemins : « Il faut des points, et maintenant, chaque match compte. » Le jeune demi de mêlée en appelle à l’intensité, à l’alternance et à la justesse technique, car le LOU met beaucoup de rythme. Et dans une ambiance maison, c’est le moment de serrer les rangs.
Urios met les jeunes au centre du jeu
Pas de faux-semblants dans le discours de Christophe Urios. L’entraîneur clermontois sait que la marge est mince et que la pression est partout. Mais c’est précisément ce type de contexte qu’il attendait pour voir émerger ses jeunes leaders.
« Ce matin, en réunion de leaders, il y avait Jauneau, Tix, Léon, Babé… C’est un signal. C’est à eux de prendre les rênes. » Urios parle même de tournant, de transmission, provoquée par les absences longues durée de Fritz Lee ou Étienne Falgoux. Le message est clair : les jeunes doivent faire le job maintenant, pas demain.
#Presse La jeunesse clermontoise aura son destin en main lors de cette fin de saison selon #ChristopheUrios " 𝗰'𝗲𝘀𝘁 𝗺𝗮𝗶𝗻𝘁𝗲𝗻𝗮𝗻𝘁 " pic.twitter.com/uKEJdph8iO
— ASM Rugby (@ASMOfficiel) April 25, 2025
Un LOU transformé, bien plus costaud qu’à l’automne
Le match aller, remporté par l’ASM à Gerland, appartient déjà au passé. Urios le dit sans détour : le LOU a changé. L’état d’esprit, la défense, la discipline… tout est monté d’un cran.
« C’est une équipe qui joue vite, qui a des individualités dangereuses partout. Mais là où elle a vraiment progressé, c’est dans la rigueur. Elle subit moins. Elle fait moins d’erreurs. Ce sera un match dur, c’est certain. »
Du côté clermontois, la conquête et les rucks sont sous surveillance : 13 ballons perdus dans ce secteur sur les deux dernières journées, ça ne passe plus. Résultat : un banc en configuration 6 avants – 2 trois-quarts pour tenir physiquement jusqu’au bout.
Continuité dans l’équipe, urgence dans le classement
Pas de révolution côté compo. L’équipe qui a débuté à Toulon sera reconduite à quelques exceptions près. Urios veut s’appuyer sur la dynamique collective, sur le groupe qui a répondu présent dans le Var malgré les absences.
« Je ne sais pas si c’est l’équipe type, mais c’est celle qui démarre. Elle nous a plu, on garde cette base-là », glisse-t-il. Il espère notamment que l’association Moala – Darricarrère au centre continue de faire des étincelles.
Mais cette stabilité ne doit pas masquer l’urgence du moment : il ne reste que cinq matchs. Chaque point pris compte double. Et surtout, chaque point laissé à l’adversaire peut coûter cher.
L’heure des grands pour les jeunes
Pour Urios, cette fin de saison ne ressemble pas à une phase d’observation. Elle ressemble à un examen de passage, et il espère que ses jeunes y arriveront avec ce qu’il appelle une « insolence positive ». Une fraîcheur, une forme d’insouciance qui pourrait faire la différence dans ces matchs à enjeu.
« Ils ne se posent pas de questions. La pression, elle est saine. Et s’ils veulent remettre l’ASM sur la lune, c’est maintenant. »
Dans ce Top 14 2024–2025 plus dense que jamais, Clermont n’a plus le luxe d’attendre. À commencer par samedi, où le Michelin attend une réponse claire. Et elle devra venir de ceux qui sont censés incarner l’avenir du club. Parce qu’à l’ASM, cet avenir s’écrit maintenant.
Sources : ASM-Rugby.com

J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO