Clermont explose le Stade Français en seconde période et rêve encore du Top 6

Mené de 11 points à la mi-temps, Clermont a retourné la table samedi contre le Stade Français pour s’imposer 55 à 20 dans un Marcel-Michelin en fusion. Une deuxième mi-temps à sens unique, un Baptiste Jauneau en feu, un Urdapilleta record, et des Parisiens KO debout… tout s’est emballé très vite. L’ASM peut encore rêver des phases finales, Paris, lui, tremble sérieusement.

Une première mi-temps dans les cordes pour Clermont

On a bien cru que l’après-midi allait être longue pour les Jaunards. Maladroits, indisciplinés, sans solution face à une équipe parisienne venue pour jouer sa survie, les hommes d’Urios sont rentrés aux vestiaires menés 6-17.

La moindre initiative se transformait en occasion ratée : chistera foireuse de Darricarrère, pénalité vite jouée qui tourne au cauchemar, touche perdue… En face, Paris faisait simple mais carré. Henry enquillait les pénalités, Marchant récupérait un cadeau pour inscrire un essai, et les Auvergnats regardaient passer le match.

Et puis Jauneau a mis le feu

Le retour des vestiaires a tout changé. Et le détonateur s’appelle Baptiste Jauneau. Le jeune demi de mêlée (et capitaine !) a sorti la cape d’artiste : lancement pour Simone plein axe, jeu au pied parfait pour Raka, accélération puis service pour Sowakula, et même une passe décisive pour l’essai de la 80e.

En moins de 40 minutes, l’ASM a collé sept essais à un Stade Français complètement dépassé. Résultat : 49-3 encaissés en deuxième mi-temps. La fessée est aussi nette que brutale.

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Urdapilleta au panthéon du Top 14

Pendant que Jauneau régalait, Benjamin Urdapilleta en profitait pour écrire un peu plus sa légende. Avec 14 points ce samedi (2 pénalités, 4 transformations), l’ouvreur argentin devient le deuxième meilleur réalisateur de l’histoire du Top 14 avec 2 499 points, juste devant Brock James, et juste derrière Romain Teulet. À 38 ans, l’ancien de Castres a signé une partition propre et symbolique, lui qui disputait son dernier match à domicile avant la retraite.

Paris craque, Clermont respire

En face, c’est la cata. Le Stade Français, déjà privé de plusieurs cadres avant le match, a perdu Macalou sur blessure au retour des vestiaires, après Alo-Emile et Castets. Trop pour tenir la baraque. Le club parisien reste 12e, avec Perpignan et Vannes à ses trousses, et un match à la maison contre Castres la semaine prochaine qui sent la poudre.

Clermont, lui, grimpe provisoirement à la 5e place. S’il bat Montpellier lors de la dernière journée, l’ASM pourrait bien accrocher une place dans les six.

Une dernière à la maison pleine de symbole

Ce match, c’était aussi le dernier au Michelin pour plusieurs joueurs. Yato, Fischer, Belleau, Urdapilleta ont tous été salués comme il se doit. Même Fritz Lee, forfait, a pu profiter d’un joli moment avec un coup d’envoi fictif sous les ovations. Le public a eu droit à un feu d’artifice collectif, le genre de deuxième mi-temps qui marque une saison.

À Clermont, l’espoir a repris vie. À Paris, c’est une semaine sous tension qui s’annonce.

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J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO