Le Castres Olympique s’apprête à vivre un moment particulier : un huitième de finale de Champions Cup, à domicile, face à Trévise, ce samedi. Une première depuis 2003. Pour Xavier Sadourny, l’enjeu est simple : répondre présent dans un match à élimination directe, et surtout, garder le rythme dans une saison où tout peut encore basculer.
Un CO qui avance au feeling
Depuis son arrivée à la tête du groupe en janvier, Sadourny a ramené de la clarté et du calme. Trois matchs charnières au programme : Saracens, Racing 92, Perpignan. Et une victoire en Angleterre, avec une équipe largement remaniée, qui a tout changé. “Ce jour-là, on a enclenché quelque chose”, explique le manager, qui a vu ses jeunes joueurs, comme Tukino ou Chabouni, se montrer à la hauteur.
Depuis, Castres ne lâche plus. Des victoires de caractère, une vraie rotation — 35 à 40 joueurs utilisés — et un groupe soudé. Le résultat : une dynamique qui les a portés jusqu’à ce huitième, avec l’avantage de le jouer à la maison.
Trévise : peu d’images, beaucoup de talent
Ce qui attend Castres samedi, c’est un gros morceau. Trévise n’a pas forcément la cote, mais elle aligne une ossature italienne solide. Des joueurs comme Brex, Menoncello, Negri, les frères Canonne… Bref, du lourd. Sadourny le sait, mais il avoue avoir peu d’éléments concrets : “Ils ont très peu aligné leur équipe type ces derniers mois. On n’a pas beaucoup d’images.”
Pas de quoi paniquer. L’idée est claire : limiter leurs possessions, car une fois lancés, les Italiens peuvent faire mal. Et surtout, tenir l’intensité, car la Champions Cup, c’est un cran au-dessus du Top 14. “Ça va plus vite, les arbitres favorisent l’équipe qui propose du jeu… Il faudra être prêts.”
Tirs au but et surprises au programme
Sadourny pense à tout. Même à ce qui ne sert quasiment jamais : les tirs au but. En cas d’égalité après la prolongation, c’est la règle. Trois tireurs, séance décisive. Alors cette semaine, tout le monde a sorti le tee. “Certains avants s’en sortent mieux que des trois-quarts”, lâche-t-il, sourire en coin.
Le message est clair : aucun scénario ne sera laissé au hasard. Pas question de se faire piéger sur un détail, surtout dans un match où tout peut se jouer sur une décision, une faute, une réussite.
Gérer la pression… ou s’en servir
Sadourny l’admet : à domicile, Castres peut parfois jouer avec le frein à main. L’enjeu, le public, les attentes… ça pèse. Surtout dans les dernières minutes, où le CO s’est souvent fait peur cette saison. “Il nous manque ce petit truc pour être plus sereins sur la fin”, glisse-t-il.
Mais pour les joueurs, jouer à Pierre-Fabre, c’est tout sauf un problème. “On est trop contents de jouer ici, devant notre monde”, insiste Gauthier Maravat. Castres a les moyens de faire quelque chose. Un groupe en confiance, un manager qui ne laisse rien au hasard, et un rendez-vous historique à domicile. La suite dépendra de ce qu’ils mettront sur la pelouse samedi.
Source : Rugbyrama

J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO