Le Castres Olympique n’a pas brillé à Paris… mais s’est qualifié quand même. Battus par un Stade Français en mission maintien, les Tarnais arrachent leur billet pour les phases finales. Direction Toulon pour un barrage qui s’annonce chaud.
Castres chute à Paris, mais passe entre les gouttes
Le CO a vécu une dernière journée tendue. En déplacement au Stade Jean-Bouin, Castres n’avait pas le droit à l’erreur s’il voulait rester dans le Top 6. Pourtant, après une entame parfaite – un essai de Séguret dès la 4e minute transformé par Fernandez – les choses se sont rapidement compliquées. Sous la pluie et face à des Parisiens qui jouaient leur survie, les Castrais ont reculé, subi, et multiplié les fautes.
À la pause, Paris avait viré en tête (11-10). La suite n’a rien arrangé : drop de Henry, essai transformé à la 74e, et Castres s’est incliné 21-10. Mais dans ce championnat fou, tout ne dépendait pas que d’eux. Et les résultats ailleurs ont joué en leur faveur.
La Rochelle craque, Castres passe
Ce qui sauve les Tarnais ? La défaite de La Rochelle à Pau (32-18). Et surtout, la victoire de Clermont à Montpellier, qui éjecte les Maritimes du Top 6 et offre au CO le dernier strapontin pour les barrages. Grâce à une 6e place miraculeusement conservée, Castres décroche son ticket.
L’UBB et Toulouse étant déjà qualifiés pour les demi-finales, les barrages opposeront Bayonne à Clermont d’un côté, et Toulon à Castres de l’autre. Un choc à Mayol, samedi 13 juin à 21h05.
Un barrage à Toulon : terrain miné mais pas impossible
Toulon, c’est du lourd. Solide tout au long de la saison, le RCT a terminé 3e, et s’avance en favori logique. Mais Castres a un passé récent avec ces matchs couperets : le CO aime déjouer les pronostics. Même si l’équipe reste irrégulière, elle est capable de coups. Et dans un barrage sur un match sec, tout peut arriver.
Reste à voir dans quel état d’esprit les hommes de Sadourny aborderont ce rendez-vous. Le match à Paris a laissé des traces, avec une indiscipline chronique et des soucis à concrétiser les temps forts. Il faudra montrer un tout autre visage à Mayol.
Une saison de hauts et de bas, mais Castres est là
Ce Castres version 2024-2025 n’a jamais donné l’impression d’être au-dessus du lot, mais n’a jamais lâché. Pas de série noire, quelques coups d’éclat (notamment à domicile), et une capacité à faire le dos rond quand il le faut. Résultat : une qualification sans fanfare, mais bien réelle.
Le club peut s’appuyer sur un groupe soudé, des joueurs comme Botitu, Le Brun, Papali’i ou Fernandez qui ont tous apporté sur la durée. Même si l’absence d’un leader offensif constant se fait sentir, Castres reste une équipe pénible à jouer.
Le CO n’a rien à perdre
Dans ce Top 14 toujours plus serré, Castres s’est invité à la dernière minute à la table des grands. Et comme souvent, le CO arrive sans costume de favori, mais avec une vraie carte à jouer. À Toulon, tout le monde s’attendra à une victoire varoise. Et c’est peut-être ça, la meilleure nouvelle pour Castres.
Le rendez-vous est pris : samedi 13 juin, 21h05, coup d’envoi d’un barrage explosif. Pour Castres, une occasion de renverser la table… encore une fois.
J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO