Camille Lopez est de retour… et il peut encore écrire la plus belle page de l’Aviron

Camille Lopez est bien là. Après une semaine d’absence et un match manqué à Castres, l’ouvreur de l’Aviron a repris l’entraînement mardi. Juste à temps pour ce qui ressemble à une vraie finale contre Toulon, samedi soir. Et Bayonne, toujours invaincu à la maison, sait qu’un billet pour les phases finales passe par une dernière danse réussie, avec son chef d’orchestre aux commandes.

Lopez a repris le rythme, et ça change tout

Les nouvelles venues du terrain de Jean-Dauger, mardi matin, étaient plutôt bonnes : Camille Lopez a participé à l’intégralité de la séance. Il a couru, tapé dans le ballon, bossé les lancements avec ses coéquipiers. S’il n’est pas officiellement annoncé comme titulaire, son retour dans le groupe ne fait guère de doute.

Touché à la cuisse, Lopez avait dû renoncer au déplacement à Castres le week-end dernier, où l’Aviron s’était fait balayer (33-3). Une absence qui s’était fait sentir, tant l’équipe semblait orpheline de son stratège. Mardi, il était bien là, et selon Grégory Patat : « Il n’y a pas de raison que Camille ne soit pas auprès de nous ou sur la feuille de match s’il est à 100 % » (Midi Olympique).

Un retour qui tombe à pic. Car Bayonne joue gros. Très gros.

Un match pour l’histoire… et pour Lopez

L’Aviron peut encore se qualifier directement pour les barrages à domicile, voire rêver du top 4. Mais pour ça, il faut battre Toulon. Et dans un Jean-Dauger à guichets fermés, retrouver Lopez sur la pelouse aurait un petit goût d’évidence.

C’est que le timing est aussi particulier : Camille Lopez dispute sans doute les derniers matchs de sa carrière. Et comme l’a rappelé son entraîneur : « Les fins de carrière sont toujours délicates et importantes pour les joueurs. Mais il y a la réalité du terrain, les enjeux, les objectifs du club. Ils sont prioritaires par rapport aux enjeux personnels » (Le Figaro).

Le ton est donné : Lopez jouera s’il peut, pas pour les adieux, mais pour qualifier son club. Ce serait un joli symbole.

Une charnière à trancher, des automatismes à retrouver

Sur le terrain d’entraînement, Lopez n’était pas seul à faire tourner la machine. Il a travaillé en duo avec Guillaume Rouet, pendant que Joris Segonds, lui aussi à disposition, prenait ses repères. Le staff n’a pas encore tranché, mais l’expérience de Lopez pèse lourd dans la balance. Surtout quand l’enjeu est aussi énorme.

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Chez les trois-quarts, le reste de la troupe est en ordre de marche. Hormis Reece Hodge, Gaëtan Germain et Nadir Megdoud, blessés longue durée, tout le monde est dispo. Et quand Tuilagi et Maqala répètent leurs gammes au centre, ça veut dire que Bayonne ne lâchera rien offensivement.

Paulos toujours absent, Cassiem en partance

Devant, le staff pourrait aussi activer quelques changements. Facundo Bosch postule pour reprendre le poste de talonneur, pendant que Cassiem, en fin de contrat et très apprécié du public, pourrait porter une dernière fois le maillot ciel et blanc.

En revanche, Lucas Paulos, lui, est toujours out. L’Argentin n’a pas repris l’entraînement depuis sa blessure contre Vannes. C’est donc le duo Iturria – Moon qui devrait être reconduit en deuxième ligne.

Bayonne joue son destin, Lopez le sait

Ce Bayonne-Toulon est bien plus qu’une affiche de dernière journée. C’est une bascule. Une qualif historique à aller chercher, une invincibilité à défendre à la maison, et peut-être les dernières foulées de Camille Lopez sur la pelouse de Jean-Dauger. Il ne lui reste plus beaucoup de matchs à jouer… mais il reste peut-être les plus beaux.

Et samedi, si les crampons répondent bien, c’est lui qui pourrait bien écrire la suite. À sa façon. Avec calme, lucidité… et quelques chandelles bien senties.

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J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO