Ce samedi soir, le Stade Toulousain a soulevé le bouclier de Brennus après un match de folie face à l’UBB (39-33). Pourtant, dans cette finale haletante, beaucoup n’ont eu d’yeux que pour la soirée galère de Louis Bielle-Biarrey. Le phénomène girondin, qu’on attendait comme l’un des grands animateurs de la rencontre, a vécu un calvaire, sorti à la mi-temps, visiblement diminué. Que s’est-il vraiment passé pour l’ailier star de Bordeaux-Bègles ? Retour sur une soirée qui pose pas mal de questions.
Une présence très attendue, un départ qui fait grincer
Toute la semaine, on se demandait si LBB serait remis à temps. Entre la commotion subie face à Vannes, des signes de grosse fatigue et une demi-finale manquée contre Toulon, son nom sur la feuille de match a failli ressembler à un miracle.
Le staff a pris toutes les précautions, consultations, spécialistes, neurologues indépendants : tout était OK sur le papier. Résultat, l’ailier est bien là, prêt à filer sur l’aile, avec l’espoir d’illuminer la finale. Mais très vite, le scénario tourne mal.
Un choc violent d’entrée, et tout s’effondre
Dès le premier renvoi, c’est la tuile. Juan Cruz Mallia (Toulouse) lui met un énorme tampon sur la crête iliaque, cette zone hyper sensible du bassin. Visiblement touché, LBB serre les dents, tente de revenir, mais peine à accélérer, multiplie les allers-retours vers le soigneur, grimace, boite, et ne touche quasiment pas un ballon.
Les statistiques sont glaciales : une passe réussie, deux en-avant, zéro mètre gagné, un seul plaquage. Il n’y a pas photo, LBB n’est pas dans son assiette. L’image qui reste, c’est ce joueur habituellement virevoltant, perdu sur la pelouse du Stade de France, totalement muselé.
Les Toulousains verrouillent, l’UBB privée d’ailes
Pas vraiment aidé par ses coéquipiers, Bielle-Biarrey ne reçoit aucun bon ballon exploitable. Le Stade Toulousain applique son plan à la lettre : gros pressing sur les extérieurs, aucune brèche, rien pour faire parler la pointe de vitesse de LBB.
Même les rares fois où il touche le cuir, il subit direct le retour défensif de Mallia, qui ne le lâche pas d’une semelle. Le constat est simple : Bordeaux-Bègles a été privé de son arme fatale, et Toulouse a parfaitement ciblé la zone à verrouiller.
Sortie à la mi-temps, début de la polémique
À la pause, tout le monde comprend que ça ne peut plus durer. Yannick Bru le remplace par Arthur Retière et explique : « Il ne pouvait plus courir, c’est uniquement à cause du coup reçu, ça n’a rien à voir avec sa commotion d’avant ». Pourtant, dans les tribunes comme sur les réseaux, la tension monte. Certains s’agacent : « C’est quand même fou qu’on ait laissé jouer Bielle-Biarrey après tout ce qu’il a pris cette saison ».
D’autres parlent carrément de « scandale ». L’histoire ne s’arrête pas là, la gestion médicale de l’ailier girondin fait déjà couler beaucoup d’encre. Les médecins et spécialistes consultés donnent leur feu vert, mais la scène d’un joueur absent, tête basse dans le vestiaire, ne passe pas inaperçue.
Une saison pleine, mais un final amer
Difficile de lui en vouloir : 30 matchs dans les jambes, plus de 2 300 minutes de jeu, des essais par poignées (33 cette saison), un rôle décisif dans la Champions Cup… mais aussi de la fatigue, des bobos, des doutes.
Comme le résume son manager, « parfois, ce sont les phases finales qui ne te sourient pas ». Reste une soirée frustrante, avec une sortie forcée sous les projecteurs, un goût amer en bouche pour le joueur comme pour tous les supporters de l’UBB. La seule bonne nouvelle : la saison est terminée, place au repos, et à la remise en état. On n’a sans doute pas fini d’entendre parler de la gestion des joueurs surchargés ou sortis de commotion.
Des débats pour l’avenir
Au final, si le Stade Toulousain célèbre un triplé historique, la question de la santé des joueurs est remise sur la table. Entre blessures mal digérées, calendrier infernal, pression autour des finales, la soirée de Louis Bielle-Biarrey pourrait bien laisser des traces. Reste à savoir si l’UBB et le rugby français vont retenir la leçon pour la suite.
Source : ladepeche.fr
J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO