Biarritz souffle, Montauban s’accroche : un Aguiléra sous tension jusqu’au bout

Le Biarritz Olympique a décroché une victoire précieuse mais compliquée face à Montauban ce jeudi soir (26-23) en ouverture de la 25e journée de Pro D2. En supériorité numérique pendant plus d’une heure, les Basques ont tremblé jusqu’au bout.

Un BO dominateur mais incapable de se détacher

Ce match, Biarritz aurait dû le plier bien plus tôt. Lewis Bean, deuxième ligne de Montauban, voit rouge dès la 11e minute pour un plaquage haut. Et malgré cet avantage énorme – 70 minutes à 15 contre 14, parfois même 15 contre 13 – les hommes de Boris Bouhraoua ont laissé filer beaucoup d’occasions.

Ils ont certes inscrit quatre essais (Kibirige, Fariscot, Jegerlehner, Imaz-Agirre), mais ont manqué de tranchant au moment de tuer le match. Beaucoup de ballons tombés, des en-avants près de la ligne, un manque de réalisme assez criant… Et une gestion de fin de match qui a failli tout gâcher.

Montauban à l’arrache, mais toujours vivant

À l’inverse, Montauban n’a eu que très peu de munitions, mais a su en faire quelque chose. Thomas Fortunel marque dès la 3e minute sur une belle séquence collective. Ensuite, à 14 presque toute la rencontre, les Sapiacains se replient, défendent, plient, mais ne rompent pas. Ou pas totalement.

Ils s’en sortent avec deux essais, le second signé Kyllian Ringuet à la 74e, après une pénal-touche parfaitement négociée. Et entre-temps, Bosviel avait claqué un drop et une pénalité. Résultat : une défaite de trois petits points, mais un bonus défensif qui pourrait peser lourd dans la course au top 6.

Biarritz avance doucement mais sûrement

D’un point de vue comptable, cette victoire est tout sauf anodine. C’est la troisième en quatre matchs pour le BO, qui s’offre une belle bouffée d’air au classement. Ils remontent provisoirement à la 8e place, à portée de tir des places qualificatives.

Baptiste Fariscot, de retour après six mois d’absence, a encore marqué, comme à Aurillac. Dolhagaray a été solide au pied. Mais ce match laisse malgré tout un petit goût d’inachevé, notamment à cause du point de bonus offensif échappé dans les dernières minutes.

Côté BO : frustration et soulagement

Dans les réactions d’après-match, Thomas Hebert, troisième ligne biarrot, parle de “soulagement”. L’ouvreur Thomas Dolhagaray résume bien l’état d’esprit du vestiaire : “on va se contenter de la victoire”. Il faut dire que le terrain glissant, la pression du classement et cette fin de match sous tension ont mis les nerfs à rude épreuve.

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L’impression qui reste : le BO a du mal à tuer ses matchs, et cela pourrait finir par se payer. Si cette équipe veut rester dans la course au top 6, il faudra être bien plus constant et précis.

Côté Montauban : du caractère mais trop de fautes

Pour Sébastien Tillous-Borde, manager montalbanais, il y a de la frustration mais aussi de la fierté : “on a joué à 14 pendant 70 minutes, parfois à 13, et on a failli revenir.” L’USM a montré un gros mental, mais la discipline les a coulés.

Fortunel, Bosviel, Viiga ont montré la voie, et le groupe a tenu défensivement avec énormément de cœur. Ils auraient pu sombrer, ils restent debout. Reste à redresser la barre rapidement, car c’est la troisième défaite consécutive pour les Tarn-et-Garonnais.

Une fin de saison sous haute tension

À cinq journées de la fin, le peloton se resserre en Pro D2. Rien n’est joué ni pour les play-offs, ni pour le maintien. Biarritz avance, mais sans marge. Montauban s’accroche, mais glisse petit à petit.

Ce Biarritz-Montauban a tout résumé : un championnat dense, imprévisible, où chaque point compte. Et surtout, un rugby qui se joue avec les tripes, jusqu’à la dernière seconde.

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J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO