Le LOU et le Racing 92 s’affrontent ce dimanche à 13h30 à Gerland avec une place en finale de Challenge Cup dans le viseur. Deux clubs en pleine relance, deux trajectoires qui s’entrechoquent, et surtout deux équipes qui n’ont clairement pas fait tourner.
Le LOU sort les cadres pour frapper fort à la maison
Battus le week-end dernier à Clermont (39-31), les Lyonnais n’ont pas paniqué. Ils attendaient un retour, ils l’ont : Léo Berdeu retrouve l’ouverture après avoir soigné sa cheville, et reforme la charnière avec Baptiste Couilloud, toujours capitaine. Le duo, déjà très solide en 2022 lors du sacre européen, remet le couvert dans un match à couteaux tirés.
Derrière, Davit Niniashvili prend l’arrière, lui qui vit probablement ses dernières semaines au club. Sur les ailes, Vincent Rattez est reconduit à droite et Ethan Dumortier enchaîne malgré la rotation massive opérée à Clermont. Le centre est confié à Théo Millet et Josiah Maraku, Semi Radradra restant sur le banc.
Devant, c’est du classique mais costaud : William et Guillard en deuxième ligne, Cretin – Allen – Botha en troisième, un trio qui allie activité et impact. Pas de Camille Chat, mais la présence de Kaabeche et G. Marchand en première ligne.
Farrell capitaine et replacé au centre, Tuisova sur le banc
Le Racing sort d’un match référence contre le Stade Français (49-24) et débarque à Lyon avec ambition. Owen Farrell, arrivé cet hiver, est titularisé au centre… et hérite du capitanat. Un choix fort de Patrice Collazo, qui place Dan Lancaster à l’ouverture, après plusieurs bonnes sorties. Gaël Fickou sera son binôme au centre, tandis que Tedder garde l’arrière.
Sur les ailes, Max Spring et Dylan Taofifenua tenteront d’apporter du feu. Devant, Cameron Woki prend le 8, encadré par Baudonne et Junior Kpoku. En deuxième ligne, Rowlands et Palu apportent de la densité. Le Racing laisse Bamba au repos, et mise sur Mazibuko, Escobar et Ben Arous en première ligne.
Josua Tuisova, très remuant dans le derby parisien, débutera sur le banc, tout comme Romain Taofifenua, incertain cette semaine après un coup reçu au genou.
Des dynamiques retrouvées pour les deux camps
Le LOU et le Racing sortent tout juste d’une série noire en Top 14 (7 matchs sans victoire chacun). Mais depuis, les voyants sont repassés au vert. Lyon est 8e et encore en course pour les phases finales, le Racing a maté Paris et semble relancé. En Challenge Cup, les deux clubs ont éliminé à l’extérieur : les Ospreys (18-20) pour Lyon, Connacht (43-40) pour le Racing dans un match complètement fou.
Des visages familiers… et revanchards
Le LOU compte huit rescapés de la campagne victorieuse de 2022 : Niniashvili, Couilloud, Berdeu, Cretin, Kaabeche, Marchand, Sébastien Taofifenua et Lambey. Pas besoin de leur expliquer ce que représente une finale européenne.
En face, le Racing reste sur une dernière finale européenne perdue en Champions Cup 2020 contre Exeter. Ben Arous, Kolingar et Chavancy étaient là. Cette génération n’a jamais soulevé de coupe d’Europe malgré plusieurs tentatives. Celle-ci est peut-être la bonne.
Couilloud – Le Garrec : duel d’artilleurs tricolores
Pas de doute, le duel des demis de mêlée va peser. Baptiste Couilloud, 27 ans, 17 sélections, face à Nolan Le Garrec, 22 ans, 10 capes. Deux profils explosifs, gros animateurs, mais Le Garrec a un atout de plus : le jeu au pied. Il a déjà inscrit 134 points cette saison, dont 9 essais. Couilloud est aussi prolifique : 10 essais cette année, après 17 la saison dernière. Une opposition qui sent bon les Bleus.
Une répétition avant la vraie dernière
Ce LOU–Racing n’est qu’un premier acte : les deux se recroisent en Top 14 le 7 juin, pour clôturer la phase régulière. À l’aller, ils s’étaient quittés sur un 25-25 sans vainqueur. Mais cette fois, il faudra un gagnant. Et peut-être une revanche un mois plus tard.
D’après les infos croisées de L’Équipe, Le Figaro, Rugbyrama, le site du Racing 92 et celui de la LNR, cette demi-finale promet d’être tendue, engagée et disputée. Des retours importants, un enjeu fort, et deux clubs qui veulent aller chercher un titre pour valider leur saison. Pas sûr qu’on voie du jeu à outrance, mais ce qui est certain, c’est qu’on verra des mecs qui ne lâcheront rien.

J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO