Le XV de France a livré une véritable leçon offensive en écrasant l’Italie 73-24 à Rome lors de la troisième journée du Tournoi des Six Nations. Antoine Dupont, Léo Barré et Théo Attissogbé ont brillé dans une rencontre à quatorze essais, qui replace les Bleus dans la course avant le choc en Irlande.
Un début poussif avant le feu d’artifice tricolore
Si le score final ne laisse aucun doute, le début de match des Bleus a pourtant été loin d’être parfait. Après quelques minutes encourageantes mais brouillonnes, la défense française a encore montré des failles. Menoncello a surpris Moefana et Barassi pour inscrire le premier essai du match (7-0, 11e). Un rappel que l’Italie n’était pas là pour servir de faire-valoir.
🇫🇷 Premier essai international pour Mickaël Guillard 🤩
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Super début de rencontre pour notre jeune deuxième ligne 💥 pic.twitter.com/HfiT20jmRr
Mais la réaction française a été immédiate. Guillard (14e) et Mauvaka (20e) ont répondu en force, Dupont (25e) et Barré (39e) ont enfoncé le clou. Une fois la machine lancée, les Bleus ont déroulé, passant la ligne sept fois en première période pour mener 35-17 à la pause.
Barré et Attissogbé, la jeunesse au pouvoir
S’il y avait une attente autour du retour de Léo Barré, le Parisien n’a pas déçu. Tranchant, précis sous les ballons hauts, et inspiré dans ses courses, l’arrière a été un des hommes du match. Après un premier essai refusé pour un en-avant, il a finalement été récompensé par un doublé et une prestation solide en défense.
⌚️ Théo Attissogbé scoring France's 10th try against Italy to send them well on the way to a big victory in Rome 🙌#Breitling #DefiningMoment @Breitling pic.twitter.com/9lfe7rtC4Q
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Autre satisfaction pour Fabien Galthié, la belle performance de Théo Attissogbé. Préféré à Damian Penaud, l’ailier palois a fait parler sa vitesse et sa vista, marquant un essai (75e) et créant plusieurs brèches dans la défense italienne. Un choix gagnant du sélectionneur, qui aura quelques casse-têtes pour composer son XV en Irlande.
Dupont, toujours patron
Et puis il y a Antoine Dupont. Qu’on l’aligne en demi de mêlée ou qu’on lui demande d’aller chercher du temps de jeu à VII pour préparer les Jeux olympiques, le capitaine reste intouchable. Face à l’Italie, il a encore pris le jeu à son compte, marqué deux essais et distribué les caviars. Sur son premier essai, il est à la conclusion d’une superbe action collective amorcée par Barré et Bielle-Biarrey. Sur le second, il est au soutien parfait après une percée de Moefana.
Ce que fait Léo Barré pour recréer le surnombre et décaler Bielle-Biarrey d’un sublime offload. La grande classe.pic.twitter.com/VxUaKfagnB
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Thomas Ramos, repositionné à l’ouverture, a lui aussi été impeccable, notamment au pied (8/9). Un choix tactique qui semble apporter plus de fluidité au jeu français.
Une attaque en feu, mais une défense encore trop fragile
Avec onze essais marqués, les Bleus ont montré tout leur potentiel offensif. Mais tout n’est pas parfait. Les trois essais encaissés rappellent les lacunes défensives déjà aperçues contre l’Angleterre et l’Écosse. Sur certaines séquences, les Tricolores se sont exposés trop facilement, offrant des opportunités aux Italiens.
Contre l’Irlande, ces largesses ne pardonneront pas. Il faudra gagner en rigueur et être plus discipliné pour espérer ramener un résultat de Dublin.
Le classement relancé avant un énorme défi en Irlande
Grâce à cette victoire record, la France revient à trois points de l’Irlande, toujours en tête du Tournoi. Avec un écart favorable à la différence de points, les Bleus peuvent encore espérer un titre s’ils parviennent à créer l’exploit à Dublin.
“On n’a pas battu l’Irlande depuis un moment, ils dominent la compétition… Mais on va tout faire pour que ça change”, a lâché Fabien Galthié après le match.
Le XV tricolore a retrouvé sa confiance et son jeu flamboyant. Reste à savoir s’il saura tenir tête à la meilleure équipe d’Europe. Rendez-vous à l’Aviva Stadium pour un duel qui s’annonce explosif.
J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO