Les rugbymen français Hugo Auradou et Oscar Jegou, mis en examen pour viol en réunion en Argentine, ont atterri à Paris mercredi soir. Leur retour marque une étape importante dans une affaire qui a secoué le rugby français cet été.
Départ express de Buenos Aires
Selon Le Parisien, les deux joueurs ont quitté l’aéroport de Buenos Aires mardi soir à 23h50, quelques heures seulement après avoir obtenu l’autorisation de la justice argentine de rentrer en France. Leur vol Air France est arrivé à Paris-Charles de Gaulle mercredi à 17h45.
Deux mois de rebondissements
L’affaire a débuté le 8 juillet, lorsque les deux internationaux de 21 ans ont été arrêtés suite à une plainte pour viol déposée par une femme de 39 ans. Les faits se seraient déroulés la veille dans un hôtel de Mendoza.
Après leur mise en examen, les joueurs ont passé 26 jours en résidence surveillée avec bracelet électronique. Ils ont ensuite été libérés sous conditions le 12 août, mais interdits de quitter l’Argentine.
Retour autorisé, décision contestée
La décision d’autoriser leur retour en France a été prise lundi par le parquet de Mendoza, puis confirmée mardi. Me Antoine Vey, l’un de leurs avocats, a qualifié cette décision d'”immense soulagement” auprès de L’Équipe.
L’avocat argentin des joueurs, Rafael Cúneo Libarona, a déclaré à la presse que ce retour était “un premier pas super important, peut-être plus important que le non-lieu”.
L’enquête continue
Malgré leur retour en France, Auradou et Jegou restent mis en examen. Leur demande de non-lieu doit être examinée dans les prochains jours par la juge Eleonora Arenas.
L’avocate de la plaignante, Natacha Romano, s’est dite “en total désaccord” avec la décision d’autoriser le retour des joueurs. Elle a annoncé son intention de s’opposer à la demande de non-lieu.
Carrières en suspens
Alors que la procédure judiciaire se poursuit, l’avenir sportif des deux joueurs reste flou. Leur avocat argentin estime qu’il n’y a “aucune raison qu’ils ne jouent pas au rugby”, rappelant qu’ils sont “présumés innocents”.
Cette affaire a relancé le débat sur le comportement des rugbymen hors des terrains. Le président de la Fédération française de rugby a notamment évoqué la possibilité de sanctions, déclarant ne pas pouvoir “comprendre ces soirées alcoolisées”.
J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO