Trois ans après leur condamnation, Bernard Laporte et Mohed Altrad vont de nouveau faire face à la justice. Leur procès en appel débutera le 1er décembre 2025 devant la Cour d’appel de Paris. Serge Simon, relaxé en première instance, sera aussi dans le box après l’appel du Parquet National Financier.
Trois ans d’attente et un procès sous tension
Difficile de faire plus long. Condamnés en décembre 2022, Laporte et Altrad vont devoir patienter presque trois ans avant leur audience en appel. Une éternité. Le calendrier sera officiellement fixé en octobre prochain, mais les débats devraient s’étaler du 1er au 5 décembre, avec un possible rab’ si la cour l’estime nécessaire.
Retour sur les condamnations
Petit rappel des faits :
- Bernard Laporte, alors boss de la FFR, s’était pris deux ans de prison avec sursis, 75 000 euros d’amende et deux ans d’interdiction d’exercer dans le rugby. Il avait été reconnu coupable de corruption passive, trafic d’influence, prise illégale d’intérêts, recel et abus de biens sociaux.
- Mohed Altrad, proprio du Montpellier Hérault Rugby, avait écopé de 18 mois de prison avec sursis et 50 000 euros d’amende pour corruption active, trafic d’influence et abus de biens sociaux.
- Serge Simon, vice-président de la FFR à l’époque, avait été relaxé, mais le Parquet National Financier a décidé de ne pas le laisser tranquille et a fait appel.
Une affaire qui a secoué le rugby français
Tout est parti d’un contrat d’image de 180 000 euros signé entre Laporte et Altrad, jamais exécuté, mais qui aurait ouvert pas mal de portes au milliardaire montpelliérain. Dans le viseur de la justice : l’attribution du sponsoring maillot du XV de France à la société Altrad, et des décisions jugées trop arrangeantes pour le MHR du côté de la FFR. Un sacré conflit d’intérêts qui a mis un sacré bazar dans le rugby français.
Laporte toujours dans le jeu
Malgré sa condamnation, Bernard Laporte n’a jamais vraiment quitté les manettes. Après avoir laissé la présidence de la FFR, il a tranquillement été nommé directeur du rugby du MHR… le club d’Altrad. Un joli pied de nez à ceux qui espéraient le voir prendre du recul.
L’audience en appel pourrait bien rebattre les cartes, mais une chose est sûre : ce feuilleton judiciaire n’a pas fini d’animer le rugby français.
J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO