Les rugbymen Oscar Jegou et Hugo Auradou, accusés de viol aggravé en Argentine, ont été entendus pendant plus de 5 heures par le procureur de Mendoza.
Marathon judiciaire et espoir de libération
Jeudi 8 août, les deux joueurs français ont livré leur version des faits devant le procureur Darío Nora. Assistés d’un traducteur, ils ont reconnu une relation sexuelle consentie avec la plaignante, tout en niant fermement toute forme de violence.
À l’issue de cette longue audition, leur avocat argentin, Rafael Cuneo Libarona, s’est montré confiant. Il a déclaré avoir demandé la libération de ses clients et s’attend à une réponse favorable du parquet dès ce vendredi ou lundi au plus tard.
“Avec toutes les preuves accumulées, cette affaire pourrait prendre fin en deux mois”, a-t-il affirmé devant la presse, selon Le Parisien. “Pour moi, il n’y aura pas de procès. Nous allons démontrer leur innocence”, a-t-il déclaré après l’audition.
Clash des récits
L’avocate de la plaignante, Natacha Romano, a quant à elle jugé les dépositions des joueurs “pleines de contradictions” et “évasives”. Elle a notamment souligné que les accusés n’avaient “jamais démontré de regrets ni d’empathie”.
Un point de désaccord majeur concerne les 15 lésions constatées sur le corps de la plaignante. Selon Me Romano, les joueurs auraient “minimisé les gestes” à l’origine de ces blessures.
Remous autour d’un témoignage clé
L’accusation a par ailleurs annoncé son intention de “dénoncer la déposition de Jean-Baptiste Gros comme un faux témoignage”. Le pilier toulonnais, présent dans le véhicule ayant ramené Auradou et la plaignante à l’hôtel, avait été entendu comme témoin le 1er août.
Cette remise en cause du témoignage de Gros pourrait compliquer la défense des deux accusés.
Le rugby français retient son souffle
L’arrestation de Jegou et Auradou le 7 juillet dernier, au lendemain du test-match France-Argentine (28-13), a provoqué une onde de choc dans le milieu du rugby français.
Placés en résidence surveillée depuis un mois, les deux joueurs espèrent désormais pouvoir rentrer en France. Leur avocat se dit “confiant” quant à une issue favorable, mais l’enquête est loin d’être terminée.
Des expertises psychologiques et psychiatriques sont encore attendues, tant pour les accusés que pour la plaignante.
L’affaire Jegou-Auradou continue de susciter de vives réactions en France et en Argentine. Quelle que soit l’issue de cette affaire, les répercussions sur la carrière des deux jeunes rugbymen pourraient être importantes. Leurs clubs, qui les ont soutenus tout au long de cette épreuve, attendent également avec impatience leur retour. La tâche ne sera pas facile pour Jégou et Auradou, qui devront surmonter cet épisode pour retrouver leur place sur le terrain.
Cette affaire continue de captiver l’attention, non seulement pour ses implications judiciaires, mais aussi pour les questions qu’elle soulève sur la gestion de la pression médiatique et des accusations dans le monde du sport professionnel.
J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO