Bernard Lemaître, président du Rugby Club Toulonnais, s’est exprimé pour la première fois sur l’affaire Melvyn Jaminet. Dans un entretien accordé à Rugbyrama, le dirigeant varois a livré son point de vue sans détour sur le comportement de son arrière international.
Une affaire qui perturbe les vacances
Le président du RCT révèle avoir été informé de l’existence de la vidéo controversée dès le début de ses congés. “J’ai appris ça le premier jour de mes vacances. On peut dire qu’elles ont été gâchées…”, confie-t-il, soulignant l’impact immédiat de cette affaire sur le club.
Une discussion franche avec le joueur
À son retour d’Argentine, Lemaître a reçu Jaminet pour une explication. Le président rapporte leur échange en ces termes : “Je lui ai dit que le problème, c’est qu’il se soûle. Que tu aies visé dans tes propos un copain d’origine maghrébine, c’est une circonstance aggravante. Mais le problème de fond, c’est que tu ne sois pas maître de toi. Et ça, je ne le tolère pas.”
Un problème plus large dans le rugby professionnel
Bernard Lemaître ne s’est pas limité au cas de Jaminet. Il a profité de cette occasion pour pointer du doigt un problème plus général dans le rugby professionnel :
“Il y a dans le rugby pro, et notamment en équipe de France, un laisser-aller dans l’encadrement des joueurs qui n’est pas acceptable. On ne peut pas laisser des gamins de 20 ans livrés à eux-mêmes.”
Des sanctions nécessaires
Face à ce comportement jugé inacceptable, le RCT a pris des mesures disciplinaires strictes. Lemaître justifie ces décisions en déclarant : “Il faut que les sanctions soient à la hauteur de la gravité des faits. Sinon, on n’arrivera jamais à faire comprendre aux joueurs qu’ils ont des devoirs.”
Un avenir à reconstruire
Bien que ferme, Lemaître n’a pas exclu un retour de Jaminet. Il souligne cependant que le joueur devra regagner la confiance du club et de ses coéquipiers.
“Melvyn a compris la leçon, j’en suis persuadé. Mais il devra prouver par ses actes qu’il mérite de porter à nouveau le maillot du RCT”, conclut le président.
Cette prise de parole de Bernard Lemaître marque un tournant dans l’affaire Jaminet. Elle révèle la volonté du club de durcir le ton face aux écarts de conduite, tout en appelant à une responsabilisation accrue des joueurs professionnels. Les sanctions imposées à Jaminet, incluant une baisse de salaire et une mise à l’écart temporaire, témoignent de cette approche ferme.
L’affaire soulève des questions plus larges sur la gestion des comportements dans le rugby français. Elle met en lumière les défis auxquels sont confrontés les clubs pour encadrer leurs joueurs, notamment les plus jeunes, face aux tentations et aux excès potentiels.
Reste à voir comment cette approche influencera l’avenir de Melvyn Jaminet et, plus largement, la culture du rugby professionnel en France. Le retour sur les terrains de l’arrière international, prévu pour fin janvier 2025, sera un test important pour évaluer l’efficacité de ces mesures disciplinaires et la capacité du joueur à se réintégrer dans le groupe toulonnais.
J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO