Le Stade Toulousain est sous le feu des projecteurs pour une affaire qui pourrait lui coûter très cher. Son recrutement de Melvyn Jaminet en 2022 est désormais au cœur d’une enquête de la Ligue nationale de rugby (LNR), qui soupçonne le club d’avoir contourné le salary cap.
Une tournée fantôme dans le Pacifique, 500 000 euros disparus et une possible amende record de 1,8 million d’euros : l’affaire prend une tournure explosive.
Un transfert qui soulève de nombreuses questions
À l’été 2022, Melvyn Jaminet quitte Perpignan pour rejoindre le Stade Toulousain. Mais contrairement aux recrutements classiques, l’arrière international a dû payer lui-même sa clause libératoire de 450 000 euros, contractant deux prêts bancaires pour s’acquitter de cette somme. Un remboursement était censé être effectué par Toulouse sous forme de compensation salariale étalée sur la durée de son contrat.
🚨🚨 Dans un article de @Sport24Team, on apprend que le Stade Toulousain risque une très forte amende dans le cadre de l'affaire Jaminet.
— Gauthier Baudin (@GauthierBaudin) February 13, 2025
"Le directeur financier du Stade Toulousain était abasourdi devant toutes les preuves" accumulées par le salary cap manager indépendant de la… pic.twitter.com/HGVyphoB2d
Mais ce versement n’a jamais eu lieu. Pourquoi ? Parce que le salary cap impose un plafond à la masse salariale des clubs. Or, en intégrant ce remboursement aux finances du club, Toulouse aurait dépassé ce seuil réglementaire, ce qui est strictement interdit par la LNR.
Pour contourner cette contrainte, le Stade Toulousain aurait mis en place un montage financier douteux en passant par une société basée en Polynésie française. 500 000 euros auraient été versés à cette entreprise pour l’organisation d’une tournée dans le Pacifique, un projet qui n’a jamais vu le jour. Et surtout, cet argent se serait volatilisé.
Des preuves accablantes dans les mains de la LNR ?
Si le Stade Toulousain réfute toute accusation de fraude, la LNR aurait entre les mains des documents compromettants qui pourraient prouver une infraction au règlement. Selon Le Figaro, ces éléments pourraient établir que le club a cherché à masquer un remboursement déguisé à Melvyn Jaminet.
Interrogé par L’Équipe, Bernard Lemaître, président du RCT, n’a pas mâché ses mots :
“Moralement, ils n’ont qu’une chose à faire, c’est rendre l’argent à Melvyn.”
De son côté, René Bouscatel, président de la LNR et ancien patron du Stade Toulousain, se montre prudent mais inquiet. Dans les colonnes de La Dépêche du Midi, il reconnaît la gravité de la situation :
“Si c’est avéré, c’est très grave.”
Pour le moment, Didier Lacroix, président du club toulousain, reste silencieux. Mais cette affaire pourrait bien éclabousser la réputation du club le plus titré du rugby français.
Une sanction financière record en perspective ?
Si la LNR confirme les soupçons, Toulouse risque gros. Le club pourrait écoper d’une amende dépassant 1,8 million d’euros, comprenant une sanction financière ainsi que l’obligation de rembourser les 450 000 euros à Jaminet.
Même si le Stade Toulousain est l’un des clubs les plus solides économiquement, une telle sanction pèserait lourdement sur ses finances. Mais au-delà de l’impact financier, c’est aussi l’image du club qui pourrait être ternie.
L’affaire pourrait également marquer un tournant dans l’histoire du salary cap en Top 14. Les prochaines semaines seront décisives. La LNR doit encore analyser tous les éléments avant de rendre son verdict. Une affaire explosive, qui pourrait laisser des traces bien au-delà des terrains.

J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO