À 39 ans, Urdapilleta refuse de ranger les crampons et relance Clermont

L’ASM Clermont vient tout juste de valider son ticket pour les phases finales du Top 14 en s’imposant à Montpellier (23-10). Pourtant, l’histoire du soir, c’est bien celle de Benjamin Urdapilleta. L’Argentin, annoncé partant à la retraite, a finalement décidé de repousser l’échéance. À 39 ans, il prouve encore qu’il a la flamme et qu’il peut porter son équipe dans les moments chauds.

Un vétéran qui joue comme un jeune

La saison d’Urdapilleta n’a pas toujours été simple. Il y a eu des hauts, des bas, des doutes. Mais ces dernières semaines, on le sent comme rajeuni. Après la victoire à Montpellier, il lâche cette phrase simple mais forte : « Je ne veux pas encore m’arrêter ».

Voilà, tout est dit. Il n’a pas l’intention de raccrocher alors que son équipe a besoin de son expérience et de son sens du jeu. On le décrit comme « plongé non-stop dans le rugby », comme un môme qui savoure chaque minute de ballon.

Le poids de l’histoire sur ses épaules

Ce n’est pas seulement son état d’esprit qui bluffe. Sur le terrain, Urdapilleta continue d’empiler les points. Il est désormais le deuxième meilleur réalisateur de l’histoire du Top 14, rien que ça. Encore 14 points à son actif contre le Stade Français il y a peu.

Son coach, Christophe Urios, ne manque pas de le chambrer : « Il marque un essai de 100 mètres avec ses vieilles jambes ». Même si l’essai a été refusé, l’image est parfaite : un mec qui ne veut rien lâcher, pas même à l’approche de la quarantaine.

Clermont relancé au meilleur moment

La qualification à Montpellier est sans doute le match le plus abouti des Clermontois cette saison. Tout le collectif semble avoir retrouvé du peps pile au bon moment. Et ça colle pile avec la montée en puissance de leur ouvreur. Urdapilleta ne cache pas son ambition : « Il faut aller le plus loin possible maintenant ».

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L’ASM arrive à Bayonne en outsider, mais avec rien à perdre et beaucoup à donner. Et dans ce genre de configuration, il peut se passer de belles choses.

Un barrage à Bayonne qui sent la poudre

La suite, c’est Bayonne, pour un barrage qui promet une sacrée ambiance. Le stade sera en fusion, les Basques attendent ce quart de finale depuis 33 ans. Pour Clermont et Urdapilleta, c’est le genre de match où tout peut basculer. L’Argentin a une occasion en or : prolonger encore un peu une carrière déjà hors norme, prouver qu’à 39 ans, l’envie fait toujours la différence.

C’est un moment rare pour l’ASM et pour son ouvreur, qui symbolise tout ce qu’on aime dans ce sport : le dépassement, la passion, la transmission. Tant que le ballon roule, Urdapilleta ne veut pas descendre du manège.

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J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO